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 "Le Lutin de février" (Conte pour enfants et grands enfants !)

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MessageSujet: "Le Lutin de février" (Conte pour enfants et grands enfants !)   "Le Lutin de février" (Conte pour enfants et grands enfants !) Icon_minitimeMar 4 Juin - 15:16

Le Lutin de février

Ce matin là, Zidore, petit Lutin du bois des Ogres se promène sur la neige fraîche et craquante tombée la nuit.
Ses pas ne se marquent pas dans cette neige, même si celle-ci craque très, très légèrement quand il marche...
Peut-être avez-vous déjà entendu ces bruits-là sans y faire attention, dans la forêt ? Des craquements très légers, si légers qu'on penserait que c'est le sol qui respire, mais non : c'est un Lutin qui marche à vos côtés !

Ce matin là donc, Zidore se promenait sans but, allant vers la lisière du joli bois qu'il habitait depuis très, très longtemps. C'est qu'ils vivent vieux, les Lutins : quelques centaines d'années quand même parfois.
Zidore, qui n'a que 80 ans, est donc un jeune Lutin dont la maman a au moins 300 ans, et le papa 400 ans. Mais ils sont à peine dans la force de l'âge !

Si Zidore se promène sans but spécifique, ce matin, il n'en a pourtant pas d'autre que celui de protéger les animaux de la forêt qui prolonge le "Bois des Ogres", joli bois coupé de cette forêt plus grande dont il faisait partie avant que les hommes ne viennent s'installer par ici. Les animaux sont plus rares ici, depuis que l'homme chasse, et c'est dans la forêt que se trouve le gros gibier. Pourtant, il relève les traces de pas d'un faon, et suit la trace que celui-ci a laissé dans la neige, pour finalement le trouver couché sous un taillis :

- Que fais-tu là, joli faon ? Tu vas mourir de froid !
- Ce sont les hommes, avec leurs fusils, ils ont chassé ma mère hier, et je crois bien qu'ils l'ont tuée car le sol était tout rouge autour d'elle. Elle m'a juste soufflé : "enfuis-toi !" avant de ne plus bouger, et je suis venu par ici pour ne pas être vu. Mais c'est vrai que j'ai très froid...
- Peux-tu te lever, joli faon ? Je connais une petite caverne, pas loin d'ici, où tu serais au moins protégé du vent et du froid, et où je pourrais t'apporter à manger. Je m'appelle Zidore, et toi ?
- Ma mère m'appelait "Lune de Noël", car je suis né vers ce moment-là je pense...
- Tu as un joli nom, Lune, et je vais m'occuper de toi ! Viens, relève-toi.

Et Zidore, qui n'a pas l'air fort mais qui pourrait en fait soulever un de nos camions, aide Lune à se relever et lui montre le chemin, tout en s'arrangeant pour effacer les traces du petit faon derrière lui, afin qu'il ne soit pas repéré par les hommes...
Ils arrivent assez vite à une toute petite grotte naturelle, faite de quelques rochers seulement, et qu'il faut vraiment connaître, tant on en soupçonnerait peu l'existence...

- Voilà, Lune, ici, tu seras très bien en m'attendant. Je vais te chercher du lait dans l'étable la plus proche, et un peu de foin. Ne bouge pas surtout !

Et Zidore repart vers le village des hommes, invisible sous son habit blanc comme la neige...

Au village, il connait tout, Zidore, car ayant la faculté d'être invisible au yeux des hommes, il suffit qu'il ne bouge pas, dans un coin, pour n'être pas repéré. Il n'y a que les chiens qu'il craint, car avec leur flair infaillible, ces animaux là le repèrent facilement !
Ainsi, si vous voyez un chien aboyer furieusement contre un mur ou un coin où vous, vous ne voyez rien, soyez sûrs que là se trouve un lutin des bois, invisible à vos yeux...

Ainsi donc, Zidore se rend au village, prudemment, se méfiant de tous les bruits, car il entend bien et de loin avec ses grandes oreilles, dix fois mieux que nous. Il se rend à l'étable la plus proche, sachant y trouver des vaches allaitant leur veau. Là, il trouvera du lait pour Lune, et un peu de paille pour sa couche.

Faisant un détour pour éviter le chien qui est enchaîné dans la cour et qui semble déjà gronder, il sait que la nuit tombant bientôt, personne n'y verra rien s'il fait attention.  Et notre lutin cherche d'abord un récipient pour le lait et un autre pour la paille : il ne faudrait pas qu'on le suive à la trace, lui qui n'en laisse pas !  Pas question de perdre des fétus de paille en cours de route.
Il avise donc un sac de toile de jute sur un tas dans un coin et le rempli de paille à un ballot éclaté tout exprès, semble-t-il. Ensuite, ayant lié le sac d'une ficelle trouvée là, et cherche un récipient pour le lait. Il y a bien le seau de la fermière, celui qu'elle utilise pour traire, mais s'il le lui vole, on saura qu'il est passé...
Il avise donc un sac en plastique, pas trop grand, mais qui pourra au moins contenir deux litres, ce qui devrait être suffisant pour Lune...

Ayant placé le seau sous le pis d'une bonne vache dont le veau es couché tout à côté et qu'elle lèche, Zidore trait cette bonne mère dont le lait doit être bien riche et rempli son sac en plastique, qui se révèle plus grand qu'il pensait, mais comme il est fort, pas de problème : il suffira qu'il serre bien le haut du sac dans ses doigts puissants et tout ira bien. Entre-temps, le soir est quasi tombé, et c'est "entre chien et loup" que Zidore se remets en route vers le bois des ogres. Le chien, médusé par l'aspect d'un sac qui semble se promener tout seul, n'a même pas aboyé, juste grogné un peu...
Par contre, Antoine, le petit garçon de la ferme qui regarde par sa fenêtre à ce moment là, reste bouche bée devant le spectacle : un sac de jute se promène en compagnie d'un sac en plastique blanc, semble-t-il et filent tous les deux vers le bois !
Le 'Toine se dit qu'il rêve sûrement, et qu'il ferait mieux de dormir car il voit des hallucinations...

Zidore n'a pas traîné en route et retrouve Lune qui tremble de froid, pourtant protégée du vent. Il lui installe un nid douillet avec la paille apportée qui réchauffera et isolera le faon, et se demande comment faire pour que Lune puisse boire le lait apporté, car le faon a l'habitude de téter sa mère...
Qu'à cela ne tienne, notre Lutin as dépourvu d'idées, mord légèrement sur un coin du sac en bas, et le lait se mets à tomber goutte-à-goutte :

- Voilà, Lune-de-Noël ma jolie, il te suffit de têter le coin du sac quand tu as faim, et tu auras de quoi manger pour un petit moment !
- Oh merci, Zidore, justement j'ai très faim !

Et Lune se met à têter le coin du sac en plastique, qui avec le poids du lait fait comme une mamelle de sa mère, bien contente de se nourrir enfin...

Rassasiée, réchauffée, Lune-de-Noël peut enfin dormir un peu, sous la garde de son ami Zidore qui a trouvé deux élastiques dans sa poche, et dont il obture les deux côtés du sac de lait : la "mamelle" d'un côté, et le haut du sac de l'autre. Il range celui-ci dans un coin, tout contre Lune pour qu'il garde une certaine température : une vraie mère de substitution, notre Zidore !

Pendant que Lune dort, notre Lutin songe : "Comment faire à présent pour sauver tout à fait Lune, et la ramener à ses frères de race ? Ou bien fallait-il la garder ici ? Il faut demander conseil à mes parents : Lune dormira jusqu'au matin maintenant !".

Mais c'était sans compter avec le 'Toine, qui avait suivi "le sac promeneur"de loin...



Aime et tu seras aimé !


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MessageSujet: Re: "Le Lutin de février" (Conte pour enfants et grands enfants !)   "Le Lutin de février" (Conte pour enfants et grands enfants !) Icon_minitimeMar 4 Juin - 15:19

(suite du "Lutin de février")

Il s'était dit, le 'Toine : " Ce n'est pas possible un sac qui se promène tout seul, en compagnie d'un autre sac blanc en plus : il doit y avoir du lutin ou de la fée là-dessous " ! Car on y croyait ferme dans ces villages près des forêts, aux fées, lutins et autres enchanteurs...

Ainsi donc, au lieu de s'étendre pour dormir, le Toine s'était mis en route à la "chasse au sac" comme il pensait, car courageux, le bonhomme voulait en savoir plus sur ce mystère.  Il avait pensé un moment prendre avec lui le chien Noiraud, mais il se rendit compte que seul on le repérerait moins facilement que tiré par son habituel compagnon à quatre pattes, un bel épagneul élevé pour la chasse par son père.

S'étant élancé à la suite des sacs, il remarqua que de temps à autre, le sac de paille perdait l'un ou l'autre fétu, par un trou sans doute, et que de très, très légères traces de tous petits pas se marquaient parfois dans la neige : "les traces d'un lutin chargé !" se dit-il, je suis sur la bonne piste !
Mais le Toine se demandait bien pourquoi un lutin serait venu voler de la paille à la ferme ? Aussi, ce n'est que rendu dans le Bois des Ogres qu'il pu comprendre qu'il se passait là quelque chose d'inhabituel : sous un amoncellement de quelques rochers, il vit disparaître la paille et le sac blanc, et c'est en voyant bouger une bête sous ce creux qu'il compris : "Le faon ! Ce doit être le faon que j'ai vu s'encourir avant-hier à la chasse qui s'est réfugié là, sans doute aidé par un lutin qui a le Bois en charge ?".

Il savait, par les vieux qui racontaient des histoires l'hiver au coin du feu, que les lutins avaient en charge la bonne marche de la forêt et sa belle nature, mais il ne savait pas que ceux-ci pourraient aider un faon esseulé, et cela le ravissait, lui qui adorait ces animaux, et qui avait été triste que les chasseurs aient abattu une biche qui manifestement allaitait, laissant quelque part un faon affamé.

Il se dit donc qu'il pouvait lui aussi intervenir, mais comment ? Il n'avait jamais parlé à un lutin ni à une fée, et ne connaissait pas plus le langage des animaux...  Il pouvait toujours ramener le faon à la ferme et le mettre sous la protection de la vache qui allaitait son veau, mais ses parents verraient d'un mauvais oeil qu'il veuille adopter un jeune faon, c'est sûr !  Son père surtout lui dirait que c'est là du gibier, tout juste bon a être vendu comme tel après une chasse, et qu'en élever un chez soi était du lait puis du grain perdu !  Que faire ?

Il décida alors de se faire l'ami du lutin, et de voir avec lui comment faire au mieux pour le faon...
Il rampa donc depuis sa cachette, et quand il ne fut plus qu'à deux ou trois mètres du tas de rochers, il dit tout haut, mais pas trop fort : "Monsieur le lutin, montrez-vous, s'il vous plaît, je ne vous veux aucun mal, ni à votre protégé, le petit faon que vous aidez...".
Le silence se fit aussitôt, et plus rien ne bougea sous les rochers, alors que l'instant d'avant, il y avait comme un glouglou d'un jeune qui tête, et un murmure, sans doute le lutin ?

Le Toine insista : "S'il vous plaît, monsieur le gentil lutin, ayez confiance en moi : je suis Antoine, le fils des fermiers où vous êtes venu emprunté un peu de paille pour votre protégé, et du lait si j'en crois mes oreilles ? Mais je ne vous veux aucun mal, au contraire, je voudrais vous aider...".

Le silence encore, durant un moment, puis le Toine vit comme une forme blanche qui se détachait à contre-jour sur l'entrée de la petite grotte, et une toute petite voix qui lui disait :

- Bonjour Antoine, je suis Zidore, le lutin chargé de veiller sur le Bois des Ogres, comme vous appelez ce bois, vous autres les humains...
- Oh, bonjour Zidore, je suis Antoine, mais on m'appelle "le Toine" en général, à l'école comme à la maison.
- Eh bien, bonjour le Toine, tu m'as donc suivi jusqu'ici ? Tu n'as pas eu peur ?
- Oh non, je n'ai jamais peur, et je connais ce bois comme ma poche, même dans le noir !
- Ah, c'est comme moi alors !  Je ne t'ai pourtant jamais vu ?
- Je crois que quand des hommes approchent, avec tout leur bruit, tu disparais, non ?
- C'est vrai, tu as raison, nous vous évitons plutôt, habituellement, mais ici, exceptionnellement, je suis venu à la ferme de tes parents chercher ce qui pouvait m'aider à réchauffer et nourrir ce gentil faon qui s'appelle "Lune-de-Noël"...
- Oh, quel joli nom ! Ce sont ses parents qui l'ont nommé comme ça ?
- Oui, bien sûr, comme les tiens t'ont appelé Antoine !
- Et que comptes-tu faire de Lune-de-Noël ? Tu ne vas pas le laisser mourir de faim dans ce trou, qui doit mieux convenir à un renard qu'à lui ?
- Tu as raison, j'allais demander conseil à mes parents, car j'en ai moi aussi.
- Mais ne puis-je l'emmener avec moi à la ferme plutôt ? Là il sera bien au chaud auprès de notre vache et son veau...
- Mais que diront tes parents ?
- Je m'en fiche ! On raconte parfois à la veillée des histoires de faons élevés par des hommes, il n'y a pas de raison que je ne fasse pareil !
- Soit, admettons... Mais tu ne penses pas qu'un jour, quand il sera grand et toi aussi, moins vite d'ailleurs, il faudra le relâcher et qu'il sera à nouveau en danger à cause des chasseurs ?
- Oui, peut-être... mais nous aurons gagné du temps, et Lune aura été sauvé. Ce n'est pas mieux ?
- Tu peux dire sauvée, car c'est une petite faon femelle !
- Beh oui, "Lune", c'est normal, on dit la Lune !
- Oui, le Toine ! T'es un p'tit malin toi !
- Dis-moi, Zidore, on peut devenir des amis ? Je pourrai te revoir ?
- Bien sûr, et d'ailleurs, si tu emmènes notre protégée, tu viendras m'en donner des nouvelles, non ?
- Oui, évidemment ! Mais je viendrai la chercher demain, si ma mère au moins est d'accord : c'est elle qui s'occupe des vaches, et le père ne saura rien !
- Mmmmh, essaie d'obtenir son accord, ce sera quand même mieux, sinon, tu apporteras juste un peu de lait bien chaud, et notre protégée restera ici, qu'en penses-tu ? En attendant, tu as gagné mon amitié ! Tope-là !

Et Toine topa la petite main de Zidore, étonné de la force qui en émanait...

- Tu reviens donc demain, promis ?
- Oui, bien sûr, tu peux compter sur moi : je viendrai après la messe, car demain c'est dimanche, et je suis enfant-de-choeur...
- Ah bon ? Je ne connais pas bien, tu m'expliqueras ?
- Oui, demain, promis !
- Va vite maintenant, car il fait noir déjà. Veux-tu que je t'accompagne un bout de chemin ?
- Non, Zidore, je vois bien où on est, c'est mieux que tu restes près de Lune, car s'il y avait un loup, je ne donnerais pas cher de sa peau !
- Tu as raison, petit d'homme, va et je la protégerai. Je suis fort, ne t'inquiètes pas, le loup peut venir !
- Ok, à demain mon ami Zidore !
- A demain mon ami Antoine !

Et le Toine se remit en route vers la ferme de ses parents...
Y arrivera-t-il sans encombre ?

Arrivé à la ferme, le Toine s'est très vite couché, ayant rejoint sa chambre sous les toits. Il rêve encore à son aventure dans le Bois des Ogres et se demande s'il a rêvé, mais non, il a bien parlé à un Lutin qui s'occupait de protéger une petite faon appelée "Lune-de-Noël", c'est extraordinaire, non ?

Le lendemain matin, le Toine est allé comme d'habitude chercher une grande cruche de lait auprès des vaches, et il déjeune avec sa mère qui a fait un bon pain bien craquant, tout frais, beurré d'un beurre tout juste baratté et onctueux, accompagné d'une confiture de coings qu'il adore. Sa mère l'interroge :

- Dis-moi, le Toine, tu m'as l'air bien rêveur ce matin ? A quoi penses-tu ?
- Oui, maman, je pense à ce petit faon que la biche tirée par papa et ses amis ont sans doute condamné à mourir sous les crocs du loup...
- Ah, c'est vrai que si la pauvre bête le rencontre, il servira de repas, c'est sûr !
- Mais tu ne trouves pas cela malheureux, maman ?
- Ma foi, fiston, c'est la Nature, tu sais bien...
- Mais quand même, maman, si après la messe je me mettais à chercher le faon, et si je le trouve encore vivant, crois-tu que je pourrais le ramener à la ferme pour essayer de le sauver ?
- Mais mon gars, tu rêves ? Jamais tu ne le retrouveras, et quand bien même tu le trouverais, comment l'élèverais-tu ? Il a besoin de lait, ce bébé !
- Oui, je sais, maman, mais notre Blanchette lui ferait bien une place auprès de son veau, non ? Elle a assez de lait pour deux !?

Suzanne est émue par la gentillesse de son fils, et elle ne veut pas le décevoir en refusant, mais ne croyant pas à la possibilité de retrouver le pauvre faon, elle s'engage :

- C'est vrai, ce serait une possibilité, mais je crois que tu auras peu de chance de retrouver la pauvre petite bête... Alors, n'y pense plus, va !
- Mais tout de même, maman, si je retrouvais le faon, tu serais d'accord ?
- Bon diou, mon petit, si ce petit faon a survécu, ok, on essaiera de le confier à notre Blanchette, mais il faut encore que celle-ci l'accepte, ce n'est pas gagné.
- Ca, j'en fais mon affaire, je lui parlerai ! sourit le Toine heureux.
- Eh bien si tu réussis tout ça, c'est ok, rit Suzanne, et mlaintenant dépêches-toi, sinon nouis serons en retard à la messe...

Ils ont achevé leur petit-déjeuner rapidement, puis se sont mis en route vers la belle église du village où le curé les attend, et le Toine rejoint son complice de toujours, le fils du boucher, "le Ture" ou Arthur en beau français, qui a déjà revêtu son aube rouge, sur laquelle viendra se placer cette espèce de chemise en dentelle qui la recouvre à moitié. Ils se dépêchent ensuite d'allumer les cierges, tandis que le curé place le livre de messe sur le lutrin, et repère les pages du jour.

La messe dite, et tandis que le Ture retourne aider son père à la boucherie, le Toine et sa mère reviennent à la ferme et le repas est bientôt prêt, ou les rejoignent "le Tore", ou Victor, le père d'Antoine, avant que ce dernier n'aille couper du bois dans son coin atelier où est rangée sa hache.

Notre ami Antoine, lui, sans demander son reste, file vers le Bois des Ogres pour retrouver Zidore et Lune-de-Noël qui sont sensés les attendre.
Le Lutin des bois l'entend venir de loin, d'ailleurs, et ne manque pas de le faire remarquer au 'Toine :

- Eeeh, tu as le pas lourd ami Antoine !
- Bonjour Zidore !  Je savais que tu m'attendais, alors je n'ai pas craint de faire du bruit, et suis venu dès que j'ai pû ! Lune va bien ?
- Oui, elle n'a pas eu trop froid, grâce à la paille, et le lait lui a fait encore un petit repas ce matin, mais là, tout est bu à présent, et il est temps que tu prennes la relève, sinon j'aurais dû recommencer à venir pillé ta ferme, ou une autre, moins proche alors.
- Pas de problème, ma mère est d'accord !

Et Antoine raconte à Zidore sa conversation avec sa mère au petit-déjeuner.

- Aaah, voilà qui est bien, et finaud comme tu es, tu n'auras pas dit à ta mère que le faon, tu savais où le trouver ?
- Bien sûr que non !  Je crois qu'elle pense que je n'ai aucune chance de le trouver, et elle sera bien étonnée de me voir avec Lune-de-Noël.
- Lune me dit qu'elle a un peu peur d'aller chez les hommes...
- Tu peux la rassurer : si elle veut bien être mon amie, je m'occuperai bien d'elle, promis !
- Ok, je lui ai traduit ce que tu as dit, et la voilà rassurée, mais si tu veux, je t'accompagnerai, car je peux parler à ta Blanchette aussi ?
- Ah oui, c'est vrai : tu parles aux animaux, c'est formidable ! Il ne faut cependant pas que l'on te voie chez moi, car ce serait dangereux pour toi, non ?
- On ne me voit que si je veux bien, ne t'inquiètes pas...

Et nos amis se mettent en route pour la ferme.
Cela se passera-t-il comme ils l'espèrent ?





Aime et tu seras aimé !


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MessageSujet: Re: "Le Lutin de février" (Conte pour enfants et grands enfants !)   "Le Lutin de février" (Conte pour enfants et grands enfants !) Icon_minitimeMar 4 Juin - 15:21

(suite et fin du "Lutin de février")

Blanchette a accueilli nos amis d'un oeil torve d'abord, mais quand Zidore lui eut raconté la triste fin de la maman de Lune-de-Noël, c'est elle-même qui invita la petite faon à se réchauffer contre son flan et à lui têter les mamelles si elle avait faim :

- Viens donc par ici ma belle : désormais, on ne te fera pas plus de mal qu'à mon propre petit, et je saurai te défendre car mes cornes sont solides !

Et poussant du museau son propre petit pour qu'il fasse place à la demoiselle des bois, Blanchette offrit un repas substantiel et chaud à la pauvre Lune-de-Noël frigorifiée et affamée par le trajet depuis le Bois des Ogres.

Nos amis n'avaient eu aucune difficulté pour arriver à la ferme, et s'ils avaient aperçu le loup à l'orée du bois, ils virent bien que celui-ci se méfiait du gros bâton dont s'était muni le Toine, et peut-être plus encore de la présence de Zidore qu'il connaissait de réputation sinon de l'avoir pratiqué lui-même : les lutins de la forêt et du Bois des Ogres avaient la réputation d'adversaires imbattables, étant donné leur force herculéenne, capable de les envoyer à 50 m rien que par un coup de poing bien donné !

Dès qu'ils étaient arrivés dans l'étable, Zidore avait parlé à Blanchette donc, l'assurant que la petite Lune-de-Noël ne pouvait lui faire aucun mal, et qu'elle serait une bonne compagne de jeux pour son veau, tout comme pour le Toine qui viendrait les visiter souvent, comme il faisait déjà, puisque c'est lui qui était chargé de leur apporter le fourrage et les suppléments dont elle avait besoin. Lui-même, venant parfois les visiter la nuit.

C'est donc toute étonnée de "l'habileté de son fils" que la Suzanne admira le tableau dès que Zidore, rassuré, retourna vers le Bois-des-Ogres avec la promesse du Toine de l'appeler s'il y avait le moindre problème. Il lui remis d'ailleurs un tout petit pipeau, sorte de sifflet de roseau taillé de telle sorte à émettre un son qui lui semblait très léger à lui, mais qui fit se mettre à aboyer le chien aussitôt : les ultras-sons du pipeau portaient très loin et Zidore les entendrait sans problème et viendrait à son secours...

- Mon fils, je te félicite, dit la fermière en frottant ses mains à son tablier : non seulement tu as été capable de retrouver ce petit faon, mais encore d'amadouer notre Blanchette pour lui faire adopter cet étranger !
- Bah, maman, j'ai été bien aidé par Zidore, mon ami lutin, du Bois des Ogres et...
- Ah, ne me racontes pas d'histoires à dormir debout, fils, car tu vas me gâcher ma satisfaction !
- Mais maman, je t'assure que c'est vrai, c'est lui qui a expliqué à Blanchette le malheur de Lune-de-Noël et il m'a donné ceci, dit-il encore en lui montrant le pipeau.
- Bah, ce n'est qu'un pipeau que tu auras taillé, non ? Tu me racontes des histoires...

Le Toine savait que les adultes ne croyaient pas trop aux fées et autres lutins bienfaisants, même si les vieux racontaient à la veillée toutes sortes de contes où ils intervenaient.

...tu seras un bon conteur, plus tard pour nos veillées, acheva-t-elle en riant.
- Comme tu veux maman, tu penses ce que tu veux, mais tu m'as promis que je pourrais m'occuper de Lune et la laisser grandir chez nous ?
- C'est vrai, ce que j'ai dit, je l'ai dit, et le Tore n'aura qu'à l'accepter !

C'est ainsi que, malgré les grimaces de son père, le Toine put voir grandir Lune-de-Noël durant de longues années, tandis qu'il grandissait lui-même avec cette jolie compagne de jeux que les autres garnements du village lui envièrent bientôt...

Il n'eut qu'une seule fois recours au pipeau de Zidore quand une nuit le loup, qui devait être affamé, s'était approché trop prêt de la ferme en pleine nuit : les aboiements du chien au bout de sa chaîne éveillèrent la maisonnée, et Zidore, averti par le coup de sifflet de son pipeau accouru, et l'on vit le loup voler en l'air par deux fois, puis s'encourir sans demander son reste !

Le Tore et Suzanne ne comprirent jamais ce qui s'était passé, mais le Toine, qui allait parfois voir son ami au Bois des Ogres, alla cette fois le remercier en lui apportant un pot de miel dont il avait appris que les lutins raffolaient :

- Oh, ce n'était pas la peine, fit Zidore, tout en goûtant le nectar, mais merci quand même ! Je n'allais pas laisser le loup manger notre petite Lune-de-Noël ?


F I N



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